les syndicats des trois hôpitaux généraux de Pointe-Noire, à savoir Adolphe Sicé, Loandjili et Ngoyo, ont redéclenché,  le mercredi 18 juin 2025,  un mouvement de grève générale sans service minimum. Cette action, annoncée dans une déclaration publiée le lundi 16 juin, a provoqué des perturbations majeures dans les services de santé de la capitale pétrolière du Congo.

Les revendications des syndicalistes portent principalement sur des questions salariales non résolues. Parmi celles-ci figurent le non-respect de la concomitance de paiement des salaires des agents contractuels avec ceux des fonctionnaires, le non-paiement des trois mois d’impayés de 2024 immobilisés au Trésor public, ainsi que l’absence de mise en place d’une Commission de suivi et d’évaluation sur la situation des arriérés de salaires antérieurs à 2024.

Face à cette situation, les pouvoirs publics ont rapidement réagi. Le préfet du Département de Pointe-Noire, Pierre Cébert Iboko-Onanga, a ouvert un processus de négociations avec l’intersyndicale des trois hôpitaux généraux, auquel participe également une délégation venue de Brazzaville. Ces négociations ont permis d’obtenir des syndicalistes la mise en place d’un service minimum dans les trois établissements concernés.

Le ministre de la Santé et de la Population a dépêché l’un de ses conseillers, Jean-Pierre Elenga, à Pointe-Noire pour évaluer la situation et obtenir la levée de la grève par la négociation. Selon M. Elenga, le gouvernement a déjà versé les salaires de janvier à avril 2025 et ne doit aux travailleurs que le mois de mai. Il a également souligné que la question des arriérés de 2016 à 2024 est une situation nationale et non spécifique à Pointe-Noire. Le gouvernement, en collaboration avec les partenaires sociaux, travaille à la gestion de cette situation préoccupante.

Pour l’instant, il reste à savoir si l’intersyndicale convoquera ses membres à une assemblée générale pour décider de la levée de la grève dès la semaine prochaine. En attendant, les services minimums sont assurés dans les hôpitaux, permettant ainsi de répondre aux besoins les plus urgents des patients.

Les secteurs de la santé et de l’éducation sont cruciaux pour le bien-être de la population, et le gouvernement se doit de veiller à leur bon fonctionnement, surtout en période de crise financière. Les négociations en cours sont donc suivies de près par tous les acteurs concernés.(DRTV/Flavie KOUENDZE)