Une séance de reconstitution des faits a failli dégénérer le 16 juin à Massengo Soproji, où la population, en colère, a tenté d’en découdre avec Orens Batchty, un enseignant de SVT du complexe scolaire privé Jeanne d’Arc. Depuis quelques temps, des audios et des images circulent sur les réseaux sociaux, accusant cet enseignant d’avoir commis des actes immoraux envers Hugues Ariel Ebengui, un élève âgé de 15 ans, scolarisé en classe de sixième.

Selon les allégations, Orens Batchty aurait sexuellement abusé de l’élève par voie anale dans les toilettes de l’établissement. La tension était palpable lors de la séance de reconstitution, qui a dû être écourtée en raison de la pression exercée par la population.
De retour au parquet, André Ngakala Oko a lu un communiqué engageant des poursuites judiciaires contre Orens Batchty. « Au regard de l’extrême sensibilité et gravité des faits, je décide ce jour d’engager des poursuites contre monsieur Batchty pour des faits de pratiques pédophiles et d’actes contre nature. Suivant la procédure de flagrant délit, conformément aux dispositions des articles 331, alinéa 2 du Code pénal, 328 du Code de procédure pénale, premiers 67 et 121 de la loi du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo », a-t-il déclaré.
En conséquence, Orens Batchty a été mis aux arrêts immédiatement et sera jugé devant la 4e chambre correctionnelle conformément à la loi. Le procès a été ordonné sans délai par le Procureur de la République, et c’est à son issue que le sort de l’enseignant sera déterminé.
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la protection des enfants dans les établissements scolaires et la nécessité de mesures strictes pour prévenir et punir de tels actes. La population, quant à elle, reste mobilisée et déterminée à voir la justice rendre un verdict exemplaire. (DRTV)