Des vins artisanaux, de la mayonnaise maison et des analyses parasitaires : la deuxième étape des épreuves pratiques du baccalauréat technique et professionnel a révélé mardi la richesse des savoir-faire acquis par les élèves congolais.
Le directeur de cabinet du ministre de l’enseignement technique et professionnel, Mamadou Nkanté, s’est rendu le 17 juin dans deux établissements phares de Brazzaville pour constater de visu les compétences de ces futurs techniciens et professionnels.
Des productions variées au lycée Amílcar Cabral
Au lycée d’enseignement professionnel agricole Amílcar Cabral, l’innovation était au rendez-vous. Les candidats ont présenté une gamme impressionnante de productions artisanales : vins à base d’ananas, corossol, bissap, gingembre et canne à sucre, mayonnaise fait maison, ou encore jus naturels de mangue et pomme.
Les épreuves se sont déclinées selon les spécialités. Les élèves en machinisme agricole (série R4) ont démontré leur maîtrise de la pulvérisation, technique essentielle d’ameublissement du sol. Ceux de la filière production végétale (R1) ont effectué des opérations de cerclage, consistant à éliminer les mauvaises herbes autour des plants.
Plus technique encore, les candidats en production et santé animale (R3) ont réalisé des examens de coproscopie pour détecter les parasites chez les animaux, ainsi que des prélèvements sanguins sur des caprins dans un cadre pédagogique.

L’industrie à l’honneur au lycée 1er Mai
Au lycée technique industriel 1er Mai, les candidats des séries industrielles ont été mis à l’épreuve sur des travaux techniques spécifiques à leurs filières, permettant d’évaluer leurs compétences pratiques au-delà des simples connaissances théoriques.
Un enjeu de développement local
« Ces jeunes regorgent d’un fort potentiel », s’est félicité Mamadou Nkanté, impressionné par la qualité des prestations. Le responsable a appelé le gouvernement et les familles à intensifier leurs investissements dans l’encadrement de cette jeunesse prometteuse.
L’évaluation des candidats porte autant sur le résultat final que sur le processus de travail et l’attitude face aux défis pratiques, une approche qui privilégie l’autonomie professionnelle.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté gouvernementale de promouvoir un enseignement technique résolument tourné vers la pratique, capable de transformer les savoir-faire en véritables leviers de développement économique local.
Les résultats de ces épreuves pratiques, qui constituent un volet déterminant du baccalauréat technique, seront déterminants pour l’orientation professionnelle de ces jeunes Congolais.(DRTV)