C’est avec une profonde tristesse que la famille biologique et politique de Bernard Tchibambéléla annonce son décès dans les premières heures de ce mercredi 21 mai. Au domicile de l’illustre disparu, situé au quartier Asecna, l’émotion est palpable.

Circonstances du Décès

Contrairement aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, Bernard Tchibambéléla n’est pas décédé suite à une chute dans les escaliers de sa résidence. Son fils aîné, témoin des derniers moments de son père, a partagé les circonstances de cette mort inopinée. « Je l’ai vu souffrir d’une douleur intense à l’estomac. Il m’a dit qu’il s’agissait d’une crise gastrique qu’il connaissait bien et qu’il maîtrisait son traitement. Il a pris des médicaments prescrits par son médecin, mais son état s’est rapidement détérioré. En 24 heures, il était très faible. J’ai fait venir un autre médecin qui a constaté une tension artérielle très basse. Nous sommes allés à l’hôpital, où il a été déclaré décédé après un électrocardiogramme. »

 Une Carrière Politique et Sociale Marquante

Bernard Tchibambéléla, affectueusement surnommé « le vieux Titi », a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire politique et sociale de la République du Congo. Il a débuté sa carrière dans l’administration publique congolaise, où il a gravi les échelons avant de fonder le Crédit Rural du Congo en 1982, une banque destinée à soutenir le développement agricole.

En 1989, il rejoint le comité central du Parti Congolais du Travail (PCT). Avec l’instauration du pluralisme en 1991, il quitte le PCT pour le Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral (MCDDI), aux côtés de Bernard Kolelas. En 1992, il est élu député dans la circonscription de Mbanzandounga dans le département du Pool et devient vice-président de l’Assemblée Nationale la même année.

De 2007 à 2012, il occupe à nouveau le poste de deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale. En 2012, il est nommé ministre de la Pêche et de l’Aquaculture, où il plaide pour une politique sectorielle durable en collaboration avec des partenaires tels que la FAO et la Banque Mondiale, fonction qu’il exerce jusqu’en 2016.

 Un Intellectuel Engagé

Né le 14 juin 1946 à Brazzaville, Bernard Tchibambéléla était également un intellectuel engagé. Il a publié plusieurs ouvrages, dont « Le Commerce Mondial de la Faim« , « Stratégie de rupture positive au Congo-Brazzaville«  et « Sur les ailes du temps itinéraire d’une enfance africaine« , dans lesquels il partageait ses réflexions sur le développement et son parcours personnel.

Bernard Tchibambéléla laisse derrière lui un héritage politique et intellectuel considérable. Il était membre de la Cour des comptes et de discipline budgétaire au moment de son décès. Sa disparition est une perte majeure pour le Congo et pour tous ceux qui ont eu l’honneur de le connaître et de travailler à ses côtés.(DRTV)