Lors d’une récente conférence de presse, l’Association Congolaise des Consommateurs (ACC) a mis en lumière plusieurs enjeux majeurs affectant les consommateurs en République du Congo. Eric Gelase Billy Malonga Malonga, président de l’ACC, a abordé trois points principaux : l’augmentation de la consommation de tabac chez les jeunes, la mauvaise qualité de certains produits alimentaires, et les difficultés persistantes dans l’approvisionnement en eau et en électricité.

 Augmentation de la consommation de tabac chez les jeunes

Le premier point soulevé par M. Malonga Malonga concerne l’augmentation alarmante de la consommation de tabac parmi les jeunes Congolais. Il a interpellé les autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures fermes afin de retirer du marché les produits liés au tabagisme qui ont été interdits dans le pays. Selon lui, ces produits représentent un danger imminent pour la santé publique, en particulier pour la jeunesse.

 Qualité des produits alimentaires

Le deuxième point abordé lors de cette conférence de presse a été la mauvaise qualité de certains produits commercialisés dans le pays. M. Malonga Malonga a dénoncé la mise sur le marché de produits non contrôlés en laboratoire, citant notamment les produits laitiers transformés et les boissons gazeuses. Bien qu’il existe un cadre juridique protégeant les consommateurs contre les produits alimentaires non réglementés, M. Malonga Malonga a constaté que ces textes peinent à être appliqués, laissant ainsi les consommateurs exposés à des risques sanitaires.

Problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité

Enfin, le président de l’ACC a souligné les difficultés persistantes rencontrées par les consommateurs concernant l’approvisionnement en eau et en électricité. Il a rappelé que, malgré plusieurs décennies d’existence, les entreprises de fourniture de ces services essentiels n’ont pas répondu aux attentes des Congolais. Membre de la commission chargée de la réforme du secteur de l’électricité, M. Malonga Malonga a estimé qu’il est nécessaire d’encourager les réformes entreprises par le gouvernement, qu’il juge favorables aux consommateurs.

«Tout est écrit, il y a des préalables. Une année, vous butez, on change. Nous sommes devant un fait accompli. Déjà 28 ans que E2C ça patine. Bon, eux également, c’est un test. Si ça ne marche pas une année, deux ans, on les met de côté, on prend les autres. Parce qu’on doit maintenant essayer avec tout le monde. » a-t-il déclaré.

Cette conférence de presse a permis au bureau exécutif national de l’ACC de dresser un état des lieux de la situation actuelle des consommateurs congolais, qui semblent être en danger permanent face à ce qu’ils consomment au quotidien. L’ACC appelle à une action concertée des autorités et des entreprises pour améliorer la qualité des produits et des services offerts aux citoyens.

(DRTV/Brunel NDONGO KANGA)