Dans un courrier adressé le 18 avril au ministre des Sports, la Fédération internationale de football association (FIFA) a rappelé que la levée de la suspension et la reprise des activités de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) dépendent d’une ordonnance de rétractation du Tribunal de grande instance de Brazzaville. Cette mesure est essentielle pour permettre au Comité exécutif de la Fécofoot, dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas, de reprendre le contrôle de la fédération, conformément à la décision du Bureau du Conseil de la FIFA du 6 février dernier.
La FIFA a pris note de la lettre du 31 mars envoyée par le ministère des Sports au président de la Fécofoot, lui demandant de saisir le Tribunal de grande instance pour obtenir cette ordonnance. Cependant, la FIFA et la Fécofoot s’étonnent de la lenteur avec laquelle ce dossier est traité par le tribunal. « Sur la base des informations fournies par la Fécofoot, nous comprenons que le tribunal en question n’a toujours pas délivré d’ordonnance, en dépit de la saisine effectuée par la Fécofoot », a indiqué la FIFA.
Dans un communiqué de presse publié le 19 avril, la Fécofoot a confirmé les difficultés rencontrées, précisant que la procédure judiciaire en cours, initiée depuis le 8 novembre 2024, n’a toujours pas abouti. « À ce jour, la juridiction saisie est allée d’une audience reportée à une autre, donnant ainsi l’impression d’un dilatoire », a souligné le Comité exécutif.
La FIFA a précisé que la suspension ne pourra être levée que lorsque la Fécofoot lui aura transmis une communication officielle comprenant une mise à jour complète de la situation, accompagnée de preuves concrètes et détaillées attestant que toutes les conditions nécessaires à la levée de la suspension ont été remplies.
La Fécofoot a réaffirmé son attachement au respect des statuts de la FIFA et de la Confédération africaine de football, ainsi qu’aux principes d’autonomie de gestion des fédérations sportives. Elle se dit prête à fournir à la FIFA toutes les preuves nécessaires au rétablissement de la normalité, dès que les conditions juridiques et administratives le permettront.
La Fécofoot en appelle à la responsabilité du ministère des Sports pour sortir de cette situation qui nuit gravement au football congolais, hypothèque l’avenir de la jeunesse congolaise et ternit l’image du pays à l’international. Il est à noter que le Congo risque une suspension allant de sept à dix ans si toutes les recommandations de la FIFA ne sont pas appliquées avant son prochain congrès prévu le 15 mai.(DRTV)