Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 24 mars, la cheffe de l’Onusida, Winnie Byanyima, a exprimé ses vives préoccupations quant aux répercussions du retrait du soutien financier des États-Unis à l’aide humanitaire. Elle a mis en garde contre un possible retour de la « pandémie de sida » si cette situation perdure.
Conséquences Immédiates et à Long Terme
Selon Winnie Byanyima, les coupes budgétaires américaines ont déjà entraîné des pénuries de personnel et des perturbations dans les systèmes de diagnostic et de traitement dans 27 pays d’Afrique. Les systèmes de surveillance s’effondrent, et à long terme, l’Onusida prévoit une résurgence de la pandémie de sida à l’échelle mondiale. Cette recrudescence ne toucherait pas seulement les pays à faibles revenus d’Afrique, mais aussi des populations clés en Europe de l’Est et en Amérique latine.
Appel à l'Action
La directrice de l’Onusida a lancé un appel direct au président Donald Trump, l’exhortant à « faire un deal » autour de la prévention de la maladie. Elle a souligné que l’investissement dans la prévention rapporte bien plus qu’il ne coûte, et que sans une reprise de l’aide américaine, le monde pourrait assister à 6,3 millions de décès supplémentaires dus au sida au cours des quatre prochaines années.
Impact sur les Programmes de Lutte contre le Sida
L’Onusida, financée à 50 % par les États-Unis, a déjà ressenti les effets des coupes budgétaires. La suspension de l’aide étrangère américaine a provoqué confusion et perturbation dans le réseau mondial de lutte contre le sida. Des cliniques ont fermé, et des milliers d’agents de santé ont été licenciés, malgré l’exemption accordée par l’administration Trump à certains programmes.
Perspectives d'Avenir
Bien que l’Onusida n’ait pas encore procédé à des licenciements, l’avenir reste incertain. Aucun autre pays n’a annoncé vouloir combler le vide laissé par les États-Unis. Winnie Byanyima a insisté sur le fait que, bien que la réduction progressive du financement soit compréhensible, la soudaineté du retrait a eu un impact dévastateur, particulièrement en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
L’Onusida continue d’examiner différents scénarios pour l’avenir, mais l’optimisme est pour l’instant limité. La communauté internationale attend avec inquiétude les prochaines décisions qui pourraient influencer la lutte contre le sida à l’échelle mondiale.(DRTV)